Qui aurait pu imaginer, après un demi-siècle de réconciliation franco-allemande, que la guerre se rallume soudain autour de quelques peintures ? Fomentée par le Musée du Louvre, l'exposition "De l'Allemagne" a fait naître de part et d'autre du Rhin une vive polémique sur le fait de savoir si elle offre, ou non, une vision de l'histoire de l'art allemand qui mène directement du romantisme au nazisme.
Le hasard fait bien les choses : il se trouve qu'un grand artiste et intellectuel allemand se trouve aujourd'hui à Paris, à l'invitation de la Cinémathèque française qui montre, jusqu'au 3 juin, une partie de son œuvre cinématographique et télévisuelle. Relativement méconnu en France, Alexander Kluge est une des principales figures du Nouveau Cinéma allemand, ce mouvement né au début des années 1960 qui a donné naissance à des artistes aussi considérables que Rainer Werner Fassbinder, Peter Nestler, Werner Herzog ou Hans-Jürgen Syberberg.
On le rencontre à Paris par un froid matin de printemps, autour d'une table qui disparaît sous des manuscrits, des livres, un ordinateur ouvert à la page d'accueil du site de la société de production télévisuelle qu'il dirige. L'homme semble être fait dans une étoffe qui n'existe plus guère. Courtoisie chaleureuse, voix de velours, présence magnétique, allégresse musicale. Un goût de la poésie planante s'immisce dans une érudition encyclopédique. De l'esprit à revendre, du savoir à ne plus savoir avec qui le partager, pour autant pas un gramme de suffisance : la face de lumière de la spiritualité allemande, si elle deva...
Le hasard fait bien les choses : il se trouve qu'un grand artiste et intellectuel allemand se trouve aujourd'hui à Paris, à l'invitation de la Cinémathèque française qui montre, jusqu'au 3 juin, une partie de son œuvre cinématographique et télévisuelle. Relativement méconnu en France, Alexander Kluge est une des principales figures du Nouveau Cinéma allemand, ce mouvement né au début des années 1960 qui a donné naissance à des artistes aussi considérables que Rainer Werner Fassbinder, Peter Nestler, Werner Herzog ou Hans-Jürgen Syberberg.
On le rencontre à Paris par un froid matin de printemps, autour d'une table qui disparaît sous des manuscrits, des livres, un ordinateur ouvert à la page d'accueil du site de la société de production télévisuelle qu'il dirige. L'homme semble être fait dans une étoffe qui n'existe plus guère. Courtoisie chaleureuse, voix de velours, présence magnétique, allégresse musicale. Un goût de la poésie planante s'immisce dans une érudition encyclopédique. De l'esprit à revendre, du savoir à ne plus savoir avec qui le partager, pour autant pas un gramme de suffisance : la face de lumière de la spiritualité allemande, si elle deva...