Nouvelles du cosmos (31 min.)
1. Introduction
2. Frères du Soleil.
3. L’astronautique comme expérience intérieure.
4. La structure interne de l’étoile à neutrons.
5. Doubles étoiles dont l’une est une étoile à neutrons.
6. Le paradoxe d’Olbers.
7. Ras Algethi, l’étoile géante.
8. Vis perdue dans l’orbite. Avec Helge Schneider.
2. Frères du Soleil.
3. L’astronautique comme expérience intérieure.
4. La structure interne de l’étoile à neutrons.
5. Doubles étoiles dont l’une est une étoile à neutrons.
6. Le paradoxe d’Olbers.
7. Ras Algethi, l’étoile géante.
8. Vis perdue dans l’orbite. Avec Helge Schneider.
_____________EXTRA:
Vous avez dit un jour que ce qui vous intéressait à propos des étoiles, c’est leur caractère infaillible. Les coordonnées stellaires ne sont pas manipulables.
Les fanaux sur les côtes peuvent être déplacés par ceux qui résident en terre ferme de manière à causer le naufrage du plus grand nombre de bateaux possible par un tel mode d’orientation. C’est ainsi que procèdent les pilleurs d’épaves. Et dans le fond, tout ce qui est sous influence humaine et qui concerne les rapports d’éloignement est confus sous nos latitudes d’Europe centrale. Cela ressemble beaucoup au loup à qui il suffit de montrer patte blanche et de masquer sa voix pour tromper les chevreaux afin qu’ils lui ouvrent la porte. Les hommes qui ont des raisons de craindre dans nos contrées ont besoin d’orientation. Dans un ciel rarement dépourvu de nuages au-dessus de l’Europe ils ont même grand peine à voir les étoiles pour se repérer. Au contraire d’Ulysse, qui pouvait naviguer en mer en se fiant aux étoiles. Et qui est capable même de déplacer sa maison, à savoir son bateau.
Là vous plongez votre regard dans le passé. Peu nombreux sont en fait ceux qui de nos jours s’orientent encore grâce aux étoiles, pour définir leur position ou la direction…
L’Humanité ne change pas si vite. Quand les bergers, les peuples nomades, les peuples des mers et d’ailleurs aussi ceux qui, en Égypte, faisaient labours et récoltes, tenaient aux étoiles à ce point, alors cet attachement aux étoiles se perpétue au cours des générations suivantes, même si la société a délaissé la pratique depuis longtemps. Ce qui est apparu un jour chez les hommes comme une force productive est intériorisé et finit par avoir ses plus nettes répercussions trente générations plus tard. Prenez ces gens qui ont travaillé dans les usines dans les années 1910 ou 1920 et que Taylor a étudiés sous l’angle de la rationalisation (pour savoir s’il était possible de multiplier encore plus cette force de travail). Les usines qui ont donné lieu à cela ont quasiment disparues, et pourtant cela a laissé des traces non seulement auprès des ouvriers et de leurs descendants, mais des traces qui concernent la société entière. L’on en observe les répercussions sous l’aspect de l’homme industriel qui déploie ses capacités sur des ordinateurs. Les vertus subjectives se maintiennent sur des durées immensément longues. Et ce qui les a marquées objectivement – extérieurement – et qui s’est imposé à eux, à savoir les conditions objectives, cela se continue par une forme d’écho subjectif. Mais j’ai quelque peu contourné votre question, car mon rapport aux étoiles est indirect. Évidemment je suis guidé par ma curiosité ; quand j’étais petit garçon j’écoutais des histoires, les contes sur l’astronomie de l’époque: Bruno H. Bürgel éditait alors le magazine « Kosmos ». C’est ce qu’écoliers nous lisions. Ce n’est que le point de départ de mon intérêt pour les étoiles. Ce n’est que bien plus tard que j’ai en fait compris pourquoi fait cela est intéressant : parce que cela se passe en dehors de toute dimension humaine. Ce type de rapports m’intéresse : s’y manifeste l’infiniment petit, que l’on trouve sur le mur de Planck et qui nous échappe, car visible à travers aucun microscope, outre le fait qu’elle échappe à notre emprise. Ce nano-monde et le cosmos constituent les deux contraires aussi gros que grotesques vus depuis la perspective au ras-de-terre de nos vies d’êtres humains. Et nous participons de l’histoire astronomique, cela ne fait aucun doute. Nous portons en nous ces particules issues de la pré-histoire, qui fut le propre de toute vie dans le cosmos, sans nous en servir dans des proportions suffisamment visibles pour être notées.
Vous avez dit un jour que ce qui vous intéressait à propos des étoiles, c’est leur caractère infaillible. Les coordonnées stellaires ne sont pas manipulables.
Les fanaux sur les côtes peuvent être déplacés par ceux qui résident en terre ferme de manière à causer le naufrage du plus grand nombre de bateaux possible par un tel mode d’orientation. C’est ainsi que procèdent les pilleurs d’épaves. Et dans le fond, tout ce qui est sous influence humaine et qui concerne les rapports d’éloignement est confus sous nos latitudes d’Europe centrale. Cela ressemble beaucoup au loup à qui il suffit de montrer patte blanche et de masquer sa voix pour tromper les chevreaux afin qu’ils lui ouvrent la porte. Les hommes qui ont des raisons de craindre dans nos contrées ont besoin d’orientation. Dans un ciel rarement dépourvu de nuages au-dessus de l’Europe ils ont même grand peine à voir les étoiles pour se repérer. Au contraire d’Ulysse, qui pouvait naviguer en mer en se fiant aux étoiles. Et qui est capable même de déplacer sa maison, à savoir son bateau.
Là vous plongez votre regard dans le passé. Peu nombreux sont en fait ceux qui de nos jours s’orientent encore grâce aux étoiles, pour définir leur position ou la direction…
L’Humanité ne change pas si vite. Quand les bergers, les peuples nomades, les peuples des mers et d’ailleurs aussi ceux qui, en Égypte, faisaient labours et récoltes, tenaient aux étoiles à ce point, alors cet attachement aux étoiles se perpétue au cours des générations suivantes, même si la société a délaissé la pratique depuis longtemps. Ce qui est apparu un jour chez les hommes comme une force productive est intériorisé et finit par avoir ses plus nettes répercussions trente générations plus tard. Prenez ces gens qui ont travaillé dans les usines dans les années 1910 ou 1920 et que Taylor a étudiés sous l’angle de la rationalisation (pour savoir s’il était possible de multiplier encore plus cette force de travail). Les usines qui ont donné lieu à cela ont quasiment disparues, et pourtant cela a laissé des traces non seulement auprès des ouvriers et de leurs descendants, mais des traces qui concernent la société entière. L’on en observe les répercussions sous l’aspect de l’homme industriel qui déploie ses capacités sur des ordinateurs. Les vertus subjectives se maintiennent sur des durées immensément longues. Et ce qui les a marquées objectivement – extérieurement – et qui s’est imposé à eux, à savoir les conditions objectives, cela se continue par une forme d’écho subjectif. Mais j’ai quelque peu contourné votre question, car mon rapport aux étoiles est indirect. Évidemment je suis guidé par ma curiosité ; quand j’étais petit garçon j’écoutais des histoires, les contes sur l’astronomie de l’époque: Bruno H. Bürgel éditait alors le magazine « Kosmos ». C’est ce qu’écoliers nous lisions. Ce n’est que le point de départ de mon intérêt pour les étoiles. Ce n’est que bien plus tard que j’ai en fait compris pourquoi fait cela est intéressant : parce que cela se passe en dehors de toute dimension humaine. Ce type de rapports m’intéresse : s’y manifeste l’infiniment petit, que l’on trouve sur le mur de Planck et qui nous échappe, car visible à travers aucun microscope, outre le fait qu’elle échappe à notre emprise. Ce nano-monde et le cosmos constituent les deux contraires aussi gros que grotesques vus depuis la perspective au ras-de-terre de nos vies d’êtres humains. Et nous participons de l’histoire astronomique, cela ne fait aucun doute. Nous portons en nous ces particules issues de la pré-histoire, qui fut le propre de toute vie dans le cosmos, sans nous en servir dans des proportions suffisamment visibles pour être notées.