La puissance des sentiments
Die Macht der Gefühle (112 min.) (1983)
« Dans chaque opéra traitant de délivrance, l’on finit par tuer une femme au bout du cinquième acte. » Il convient de distinguer les sentiments de la sentimentalité. Très anciens, ils sont plus puissants qu’il nous semble. En tout cas, ils sont plus anciens que toute forme d’art. Ils en forment à vrai dire le sous-texte. C’est l’histoire d’une femme (Hannelore Hoger), qui a tué son mari par arme à feu et donne du fil à retordre au juge; c’est l’histoire aussi de jeunes couples, qui tiennent à transformer leur expérience amoureuse en l’objet d’un choix clair, ce qui s’avère compliqué. Dans le milieu criminel, des gens qui s’aiment, se retrouvent impliqués dans une affaire de meurtre par un autre couple avide de diamants. Lorsqu’ils découvrent la victime dans leur appartement, ils ne croient pas un instant qu’ils pourraient se défendre efficacement devant la Justice. Mais comme ils aiment tant vivre ensemble, ils ne renoncent pas. Ils auscultent attentivement le mort, qui n’a pas encore rendu son dernier souffle. En six mois de soins, ils parviennent à le faire revenir à la vie: effacement d’un crime par coopération. C’est ce genre d’histoires que racontent les opéras. L’opéra est un « réacteur à sentiments ». Les câbles s’y sont emmêlés. Acteurs : Hannelore Hoger, Suzanne von Borsody, Paulus Manker. |